Le Rhône gelé au pont de Vienne/Ste-Colombe

Aux temps des hivers rigoureux

 
aux cours des siècles passés
 
ou les trouvailles de Dominique Grubis-Brun-Brun (*)
qui évoque les hivers rigoureux de jadis, alors que nous avons traversé – la météo nous annonce déjà une incroyable embellie – une période de froidure en dessous de zéro le matin et un peu au-dessus à mi-journée.
 
* « (extrait du Salut Public du 18 février 1929 – Paul MELOT)
 
En 1765, il commença à geler le 1er décembre. Le froid alla en s’aggravant si bien que, dans la nuit du 10 au 11 janvier 1766, le Rhône gela au point – écrit le curé des Haies, près de Condrieu- qu’on pouvait le traverser à pied au Port et à la Maladière ; les glaces n’étaient point unies mais droites les unes contre les autres, faisant des hauteurs et des descentes de 4 à 5 pied».(1)
 
Et le registre paroissial des Haies nous apprend encore qu’aux Roches de Condrieu un grand bateau de fèves, coulé par la glace, « fut d’un grande utilité au public », car «on les (les fèves) retirait avec des poêles qui étaient gelées tout de suite».
Le froid se maintint durant février avec, de temps en temps, de fortes chutes de neige. La débâcle du Rhône commença le 23 février. On prétendait qu’il avait fait plus froid qu’en 1709 » conclut le curé des Haies.
 
L’hiver suivant -1766/1767- fut presque aussi rude. Le Rhône a été gelé : on a passé dessus la glace quelques jours après les Rois à Condrieu et à Vienne…(…)
 
(1) 1 pied = 30.48 cm
 
* (Extrait de «dan l’tan 2023»
 
Le très rude hiver 1929, le curé de Vérin note : » froid excessivement rigoureux pendant tout le mois de février et une partie du mois de mars (…)à Verin le Rhône charriait force glaçons»
L’hiver 1962/1963 (…) dans notre région, y compris en plaine, les gelées sont quasi-quotidiennes entre le 15 novembre 1962 et le 3 mars 1963. Elles sont même sans interruption du 11 janvier au 6 février, soit 26 jours de gel consécutifs.
*(source internet)
 
26-27-29 décembre 1970 : 3 jours de tempête de neige surprennent la vallée du Rhône. Les journaux titrent : Les 6000 naufragés de l’A7…
 
* Souvenirs personnels :
« Et plus près de nous, hiver 1984, le plan d’eau est gelé … pont coupé (et oui, il faisait parler de lui, déjà !) trop froid pour les câbles, mise en place d’une navette fluviale «Condrieu – Les Roches». Les enfants qui se rendaient au stade aux Roches, l’école de musique à St Clair l’empruntaient … »
(*) Dominique Grubis-Brun  qui n’aime rien tant que la presse ancienne, éclaire l’actualité et notre connaissance de ses belles trouvailles.  
Aller au contenu principal