Au temps où Condrieu était au coeur du verger de France

Le marché aux fruits

ou les trouvailles de Dominique GRUBIS-BRUN
 
 
au temps où Condrieu était au cœur « du plus beau verger de France ».
 
Récente mémoire :
 
Il y a deux ans, le 10 juin 2022, la place du marché aux fruits s’honorait d’accoler à son historique dénomination le nom de Georges Vernay. L’enfant du pays, qui tenait de son père, les savoirs de la culture de la terre et des fruits, et qui engagea, en visionnaire autant qu’en amoureux, ses contemporains viticulteurs à la reconquête des beaux coteaux de Condrieu, pour y (re)planter le cépage Viognier d’origine et passer des 6 à 7 hectares, appellation « Condrieu » en 1953 aux quelque 260 hectares d’aujourd’hui.
 
La plaque commémorative « place du Marché aux fruits – Georges Vernay  » fut dévoilée par Philippe Marion, maire de Condrieu et Christine Vernay, fille de Georges Vernay, qui reprit, en 1996, les rênes du domaine dont les coteaux mythiques du Vernon, entièrement certifiés « viticulture biologique ».
 
Retour à l’origine :
 
Le marché aux fruits a vu le jour entre les deux guerres,
vers 1925, sous l’impulsion des dénommés Poizat, Simon, Pichat….
 
Il devint très important, affichant en 1955, « des pointes de 420 tonnes, et même, en 1957, de 510 tonnes... »(extrait de Condrieu-un siècle d’histoire)
au point qu’il se trouvait au coeur « du plus grand verger de France ».
 
Le 3 mai 1958, le conseil municipal décida d’agir et de procéder à l’acquisition d’un Pont-bascule de marque DYOTA et de son installation sur la place du marché aux fruits.
 
Ce qui se retranscrit dans les minutes du conseil municipal :
 
«Monsieur le Maire expose à l’Assemblée, qu’à la suite des travaux de la commission des Marchés, à la demande et en accord avec les producteurs de fruits, il a été décidé de procéder à l’acquisition d’un Pont- Bascule automatique :
(…) »
« Considérant que l’installation d’un pont-bascule automatique de 5 tonnes s’avère indispensable au bon fonctionnement du Marché aux fruits dont l’importance va toujours grandissant ;
Considérant que l’institution d’une taxe de péage couvrira au moins en partie l’opération ;
Décide, d’acquérir le pont-bascule automatique de 5 tonnes proposé par les Établissements DYONA 43 rue du Temple à Paris (IVème) pour la somme de neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille huit cents francs.
Décide,  de la placer parallèlement au pont-bascule de 30 tonnes afin de profiter au maximum des installations existantes.
Décide , que le financement total de la dépense, acquisition et installation, s’effectuera au moyen d’un emprunt à court terme de UN MILLION TROIS CENT MILLE FRANCS.
(…)
Illustrations :
– première page du quotidien « Le Progrès » 23 juin 1959
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