Photo d'archives

Au temps des bateaux-moulins

 
Ou les trouvailles de Dominique Grubis-Brun que l’actualité des Journées internationales du Patrimoine a inspirées.
 
Elle vous parle d’un temps – le cours du XIXème siècle – où les bateaux-moulins faisaient partie du paysage des rives du Rhône.
 
« On utilisait alors la force du courant du fleuve pour moudre à moindre frais les grains destinés à fournir la farine servant à nourrir la population.
La meule était entraînée par une roue hydraulique à palettes.
Les meuniers éloignaient ou rapprochaient leur moulin amarré en fonction des remous ou des brusques montées des eaux.
 
Les bateaux-moulins encombraient ainsi le chenal et fréquents étaient les conflits avec les mariniers.
Par fortes crues, il arrivait qu’ils rompent les amarres et dérivent sur le fleuve, provoquant d’importants dégâts aux autres embarcations, voire aux ponts » (*)
 
À Condrieu, il y avait deux bateaux-moulins :
 
Un à l’Ile des Pêcheurs, l’autre au Raffour.
«Vers 1890, ces deux moulins disparurent accidentellement.
Celui du Raffour produisait 25 sacs de 120 kg de farine par jour en période de hautes eaux.
 
À ce propos, dans « le Stéphanois » du 30 avril 1895, on pouvait lire :
 
« Condrieu. Accident sur le Rhône.
Vendredi, un train de bois qui descendait le Rhône échoua à 200 mètres de Condrieu. Dans la nuit il se disloqua et une des pièces vint heurter le moulin Mouchet.
Le choc fut si violent que le bateau qui supporte la roue motrice coula en entraînant la roue.
Peu s’en fallu que le moulin lui-même ne disparaisse. »
(*) D’après « Vocabulaire des mariniers du Rhône », Gérard Carret.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
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